Il est 5 heures du matin, je sirote mon café. Son parfum me met dans une nostalgie propice à l’inspiration. Je me suis alors demandé comment on pouvait réapprendre à vivre seul après le décès de son conjoint.

Ma femme partage ma vie, et ce, depuis 10 ans. L’idée même que je pourrais la perdre m’est insupportable. Au-delà de la souffrance de la perte, un tas de choses changerait. Elle est douée pour avoir des idées de voyage. Elle me pousse à bouger de mon confort. Sans elle, je me renfermerai.

Comment je pourrais vivre si demain elle décédait ?

 Vivre seul me serait insupportable

Chaque jour presque 600 personnes deviennent veufs soit plus de 200 000 personnes par an. Selon une étude de l’INSEE, parmi les 60 ans et plus, 41% des femmes sont veuves et 10% des hommes.

Selon l’enquête décennale de santé menée par Dress/Insee, en 2003 : 2% de la population, soit près de 1,2 million de personnes ont déclaré avoir consulté un psychiatre, psychologue ou un psychanalyste.

Pourquoi ne pas faire appel à un spécialiste du deuil

Plus on prend de l’âge plus le risque de devenir veuf augmente, logique ! Quelle épée de Damoclès pèse sur tous les couples.

Perdre son conjoint, son mari, sa femme est un tsunami. Faire face au décès de cet être aimé avec qui on a traversé la vie est une épreuve.

 

On a fait des choix à deux, acheté une maison, déménagé dans un territoire pour être à deux. On a pris un animal de compagnie ensemble. Les enfants que l’on a élevés ensemble ne sont plus géographiquement à nos côtés.

 

On a construit une vie à deux, et je suis seul désormais. Je souhaiterai tellement une vie apaisée où je ne suis pas sans cesse tiré vers le fond. Sans oublier bien sûr celui ou celle que j’ai aimé, je rêverai de pouvoir aussi vivre ma propre vie. Sans culpabilité, sans remords, sans avoir l’impression de trahir.

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femme noire pleure son mari devant son lit

Réapprendre le quotidien

Quand on partage un quotidien, tous les jours, pendant des années, on développe des habitudes. On s’est organisé au fil du temps. On séparait les tâches quotidiennes. 

Pour être parfaitement sexiste votre mari faisait les comptes, le bricolage, pendant que vous faisiez la cuisine ou les courses.

Il faut réapprendre ce que l’on ne faisait pas. On le sait à deux, on est plus fort. On arrive à surmonter toutes les épreuves. Seul, vous n’aurez pas le choix, il faudra vous y mettre.

 

Mon conseil est de faire chaque semaine une liste avec les choses à faire. Commencez chaque matin par la tâche la plus importante. Par exemple, s’il faut remplir sa déclaration d’impôt ben là, il va bien s’y atteler.

Commencez par cette tâche, simplement parce qu’au début de la journée, nous avons un réservoir de volonté qui s’épuise au fil de la journée. Commencer par le plus dur, ce qui nous rebute le plus sera alors plus facile à réaliser.

Je me force à faire le plus dur en premier pour avoir la satisfaction et la fierté de l’avoir accompli

Après, il faut être aussi lucide. Votre moitié avait des compétences que vous n’avez pas. Pensez à déléguer, à vous faire aider. Ne baissez pas les bras, ne laissez pas les choses en suspens.

 

Néanmoins, si votre mari faisait de superbes gâteaux, c’est aussi l’occasion de penser à lui en vous y mettant. C’est une manière positive d’entretenir le souvenir. 

En plus, vous pourriez bien faire des heureux autour de vous. Qui n’aime pas manger un bon gâteau ?

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Savoir pourquoi on se lève

Une des choses les plus importantes est de bien commencer la journée. Chaque jour, vous devriez savoir pourquoi vous vous levez.

D’abord, parce que vous ne passerez pas votre temps au lit à ruminer et à laisser vos pensées vous entraîner vers le fond.

Ensuite, vous vous inscrirez dans une dynamique progressive qui vous aidera à passer les caps du deuil en douceur.

Je mets en place une routine pour commencer ma journée du bon pied

Se réapproprier le quotidien peut se faire en douceur en mettant en place des routines quotidiennes. Les routines sont un ensemble d’activités que l’on fait les unes à la suite des autre et tous les jours.

Je me lève, je fais mon lit, je prends une tasse de thé, je fais mon sport, je promène le chien, etc…

C’est une suite d’habitude. Elles sont importantes car elles rassurent. On n’a pas à se demander ce que l’on a à faire. On le fait par habitude.

Au fur et à mesure faites grandir vos routines avec de petites activités qui vous font du bien. Incluez de la méditation, la lecture d’un livre.

Savoir s’occuper pour ne pas se morfondre

Pour réapprendre à vivre, au-delà du quotidien. Une des étapes consiste à vous faire plaisir. Faire des activités, des sorties pour vous. Cela ne signifie pas que vous trahissez la personne décédée. 

Prenez conscience que s’occuper de soi ne rime pas avec oublie de la personne disparue. Vous autoriser à sortir ne renvoie pas l’image de quelqu’un qui n’est pas affecté par le décès de sa femme ou de son mari.

Je sais que ce n’est pas forcément évident, parfois, on ne veut pas s’autoriser à vivre sa propre vie. En plus, on ne souhaite pas qu’elle soit heureuse. 

Le plus simplement du monde, si votre défunte femme ou défunt mari pouvait vous parler, que dirais-t-elle/il ?

Souhaiterait-il que vous ne soyez pas heureux ? Que vous dirait-il ?

 Inversez les rôles et demandez-vous ce que mon conjoint aurait voulu pour moi 

Alors sortez, allez au cinéma, voir des spectacles, au restaurant. Bon évidemment, avec le Covid et le couvre-feu, ça réclamera un peu d’organisation.

 

Selon votre âge, si vous êtes encore actif le travail est un bon remède à cela. Je ne dis pas qu’il faut se lancer à corps perdu dans son boulot. Ce serait une forme de fuite.

 

Trouvez-vous une activité, quelque chose qui vous pousse à sortir du lit. Et limite le prendre comme un travail. Avoir une raison de se lever. Une activité que vous aimez faire vous placera dans une dynamique positive.

Vous pouvez alors trouver pleins de choses à faire comme le sport, des activités de loisirs (dessin, musique, jardinage).

 

Vous pouvez également vous lancer des défis. Les défis vous donnent un sens, un but à atteindre. Dernièrement, je me suis mis au défi d’apprendre à jongler. Avec uniquement  minutes de pratique par jour, aujourd’hui, je m’en sort bien. En tout cas, j’en retire une satisfaction et une fierté. Ca redonne confiance en soi.

icone check Pour aller plus loin, allez lire l’article comment surmonter un deuil ?

Un homme se tient les bras écartés devant un coucher de soleil

Se connaître, s’écouter, s’ouvrir au monde

Dans toutes les études du bonheur ce qu’il y a de fondamental est d’avoir de bonnes relations. Pas dans la quantité, mais dans la qualité. Avec nos sociétés, la famille est éclatée tant géographiquement que socialement. En ces temps, alors avoir de bonnes relations amicales devient de plus en plus primordial.

La clé du bonheur se trouve dans les relations et l’ouverture aux autres

Veuillez à entretenir et à fleurir ce genre de relations. Prenez en soin comme une graine que vous venez de planter. Ne piétinez pas cette jeune pousse et chouchoutez-la.

Vivre seul ou à plusieurs

10, 20, 30 ans de vie commune balayée d’un seul coup. Quand on rentre chez soi, on n’a personne à qui parler. On ressent ainsi un manque énorme. Où est l’oreille bienveillante qui vous écoutait raconter vos journées.

 

Avez-vous pensé à la colocation ? Elle n’est pas réservée qu’aux jeunes. Avec le développement technologique, deux sites se distinguent dans cette activité.

La colocation est un bon moyen de rompre l’isolement

Les avantages de la colocation : 

  • Rompre la solitude
  • Partager les frais
  • Faire de belles rencontres
  • Vous pourrez obtenir de l’aide de votre colocataire (courses, bricolage, etc..)

Je vous propose deux sites :

https://www.locaseniors.com/

https://www.colocation-adulte.fr/

La colocation intergénérationnelle : Vous pouvez sous certaines conditions obtenir des aides au logements si vous mettez à disposition ou si vous sous-loué une partie de votre logement à un jeune de moins de 30 ans.

 

Vous trouverez sous ce lien des informations complémentaires sur la colocation intégénérationnelle

 

En conclusion, réapprendre à vivre seul est une épreuve. Après tant de temps passé à deux, se retrouver seul n’est pas aisé. Mais au fil du temps cela s’apprend, de toute façon ce n’est pas comme si vous aviez le choix non plus. Alors autant que ça se passe dans les meilleures conditions. Il y a des choses que vous devez impérativement faire. Pas le choix. Il y a aussi des activités partagées avec sa moitié ou que seule votre moitié faisait. Ce peut être un émouvant hommage que de se les approprier.

 

Mettez en place des habitudes simples et faciles à faire au quotidien. Faites-vous plaisir chaque jour et prenez du temps pour vous. Prenez soin de vous, pensez à vous en premier. Ce sont par les actions que vous referez surface et apprendrez de nouveau la vie sans l’autre.

Julien de Nordtombe

Julien-magnetiseur-Armentières-Lille

BONJOUR !

Fatigué, épuisé par le deuil, impossible de regarder l’avenir ?

Je peux vous aider.

J’ai conçu ce site dans un seul but : vous faire vivre un deuil apaisé.

Comment ?

En vous montrant par mes articles que le deuil est aussi une célébration de la vie et pas uniquement une vague de souffrance.

Julien Demeocq

entretien pour un accompagnement et aide au deuil_travail