Au lycée, un élève par classe est orphelin et pourtant, on n’en parle jamais !! Cette statistique accablante est bien sûr revue à la hausse pour les étudiants qu’ils soient en faculté ou dans une grande école.

Les études, les passages de diplôme comme le bac sont des périodes cruciales dans la vie scolaire des étudiants. La vie choisit rarement le meilleur moment pour nous rappeler que nous sommes tous mortels que l’on soit écolier, lycéen ou étudiant.

Quand le deuil nous frappe en pleine période d’examen ou pendant notre année d’étude, comment ne pas s’écrouler, concilier le deuil d’un proche avec la continuité de la vie scolaire ?

Comment gérer deuil et études ?

icone check Se faire accompagner pendant le deuil, y avez vous pensé pour surmonter vos problèmes ?

une étudiant travaille pendant son deuil

Faire face à la rigidité de l’académie

Pour les étudiants :

Seul le cas de force majeure peut-être retenue pour une absence aux examens. (raisons de santé accident catastrophe climatique ainsi que le décès d’un proche parent).

Hélas, les jurys n’ont pas à prendre en compte les circonstances personnelles qui ont pu perturber les candidats dans leur préparation même lorsque celles-ci sont particulièrement graves et pénibles.

Dans le cas où seulement quelques épreuves ont été passées, il faudra avoir une moyenne supérieure à 8 dans ces matières pour avoir droit à la session de rattrapage. Il faudra tout de même repasser toutes les épreuves.

D’après mes recherches, les règles diffèrent selon les universités voir même selon les UFR. Renseignez-vous.

Pour le bac :

Il faut une raison de force majeure (maladie, accident) pour pouvoir vous inscrire aux épreuves de remplacement, vous devez adresser à votre rectorat, un courrier accompagné des pièces justificatives.

Sans plus de précisions, je vous conseille fortement d’appeler le secrétariat de votre lycée.

Par contre durant l’année, vous pouvez justifier votre présence aux funérailles, être en arrêt maladie. En aucun cas, il n’est prévu d’aménagements spécifiques pendant l’année. Vous devrez vous débrouiller vous-même pour réussir votre année scolaire.

Cela s’explique par l’égalité devant l’examen.

Prendre son temps

Si vous en ressentez le besoin, allez voir votre médecin pour qu’il vous prescrive un arrêt maladie. Ne vous forcez pas à revenir tout de suite sur les bancs de l’école.

Le deuil est une épreuve particulièrement épuisante tant physiquement que psychiquement.

Vouloir aller trop vite, c’est prendre le risque de perdre pied, d’éclater en sanglots en plein milieu de la classe. La société dans son ensemble nous pousse à être parfait. Au contraire, nous sommes bien et tous des êtres imparfaits par nature.

Au début du deuil, on pense souvent à l’être cher que l’on vient de perdre. On est sous le choc voir même dans le déni.

 

J’ai rencontré ma très chère amie Clémence au lycée, en première. L’année suivante, alors que nous étions en terminale, sa maman meurt d’un cancer. Le traitement avait duré 3 ans et après une rechute elle mourut à l’hôpital de Dijon. Immédiatement après ses funérailles puis l’enterrement, Clémence a voulu reprendre les cours. Elle se pensait assez forte. Et puis c’était l’année du bac !

Quelques jours après, son père perd pied et délaisse bien vite l’entretien de la maison. Clémence devait donc à 18 ans : gérer le décès de sa mère, s’occuper de son père et de la maison.

C’en était trop ! Elle a fait une dépression et a fini par lâcher son année.

Pendant l’été, elle a pris le temps de s’occuper de son père. Elle lui a fait comprendre qu’elle avait aussi besoin de lui. Elle prit du temps pour elle et prit soin d’elle. En septembre, Clémence retrouva l’énergie pour faire de brillantes études par la suite.

 

On ne peut pas tout faire, tout gérer à la fois

Rendre hommage à la personne disparue

Les rituels ont un but. Ils rendent hommage aux morts et aident les vivants à reconnaître la réalité du deuil. Ils sont le lieu d’expression des émotions. On y épuise sa tristesse.

Actuellement et partout dans le monde les rituels autour du deuil s’estompent, se raréfient. C’est une grave ommission!

Que ce soit la veillée, la mise en bière ou l’enterrement, tous ces rites doivent occuper une place centrale.

 

On sous-estime souvent l’importance des rituels.

 

Nathalie est venue me voir, voilà 5 ans, qu’elle prenait des antidépresseurs. Son père est mort d’un infarctus. Elle ne s’en remettait pas, pire elle n’arrivait pas à vivre avec.

En discutant avec elle, elle m’a raconté qu’elle n’avait pas pu se rendre à l’enterrement. Son mari était en déplacement professionnel et n’avait pu faire garder ses enfants. Le cimetière était à plus de 500kms de chez elle. Je lui ai proposé d’organiser dans son jardin à la date anniversaire de sa mort, une cérémonie funéraire avec quelques membres de sa famille. Ça a été un déclencheur. Ce jour-là, elle a beaucoup pleuré.

Toute sa peine refoulée à pu s’exprimer à cette occasion.

3 mois après, elle m’a appelé avec de bonnes nouvelles. Elle avait arrêté son traitement et se sentait maintenant prête à faire de nouveaux projets dans sa vie.

 

Soyez imaginatif et écoutez ce dont votre cœur a besoin. Rendez hommage à votre manière. Cela peut-être un discours, un poème. Ou encore la construction d’un album photos, d’une vidéo souvenir. Vous pouvez également fabriquer un objet qui vous rappelle celui ou celle que vous avez perdu et tant aimé.

une femme en deuil pleure dos au mur

S’assurer du soutien de ses proches

En premier lieu, avoir le soutien de votre famille dans cette épreuve est primordial. C’est l’assurance d’une guérison plus efficace et plus rapide.

La communication avec votre famille est ce que vous devez chérir et entretenir. Il existe des méthodes simples pour vous garantir ce soutien. Même dans un cadre familial compliqué.

À cela, s’ajoute également vos amis. Ils ont leur importance parce qu’ils vous connaissent. Comme ils ne font pas partie à proprement parler de votre famille, ils peuvent donc avoir des attitudes, des paroles différentes. Une autre approche vis-à-vis de ce qui vous arrive peut vous faire du bien.

Ne négligez pas non plus vos professeurs. Ils peuvent être un soutien important. Encore faut-il que vous le vouliez !

Ils font le pont entre votre situation et vos études. Percez la carapace car même si votre prof peut paraître strict c’est parce qu’il est dans le cadre de son travail.

Or derrière cette façade il y a bien un être humain doté de compassion qui est prêt à vous aider. Un bon professeur a le souci de voir ses élèves réussir leur année scolaire.

Si vous ne trouvez pas le réconfort nécessaire, pensez à vous faire accompagner pendant le deuil.  Il y a des alternatives aux médecins et psychologues.

 

S’accorder des plages de mémoire du défunt

La 1ère année du deuil est la plus difficile. Le chagrin vous submerge. La tristesse à envahie tout votre corps et votre esprit.

Le deuil est une vague de souffrance qui s’abat sur vous et vous mène au fond de la mer. Certains arrivent à émerger et à surfer cette vague. Même si vous n’êtes pas prêt à l’entendre, c’est à la portée de tous.

Apprendre à vivre avec la perte n’empêche pas de souffrir et d’être triste. Refaire surface vous aidera à vivre votre vie avec cette tristesse.

Pouvoir vivre sa vie, faire des projets, avancer sans être sans cesse ramené au fond de l’océan par cette vague.

Le deuil va considérablement affecter votre concentration. Les émotions comme la tristesse, la colère, le sentiment d’injustice tourbillonnent sans cesse dans votre tête. Et on le sait, la concentration est un outil essentiel dans la réussite de ses études (les sentiments amoureux ont les mêmes effets)

Ce que je vous propose et de prendre quotidiennement un temps dédié uniquement à votre parent disparu.

Remémorez-vous les bons souvenirs. Pensez consciemment à lui/elle. Vous pouvez écrire, faire une prière, en discuter, ou juste y penser.

Tous les moyens sont bons. Trouvez celui qui vous correspond le mieux.

L’essentiel est de le faire en conscience. C’est-à-dire que vous choisissez de le faire et le moment où vous souhaitez le faire.

 Faites-le en conscience

Nathan, 18 ans, à perdu son frère dans un accident de voiture l’année de son baccalauréat. Bon élève Nathan a tout de même décroché pendant son année. Il avait tout de même la volonté de décrocher son diplôme pour ne pas perdre une année. Pendant ses révisions, tous les matins je lui ai conseillé de commencer sa journée par écrire à son frère. Comme s’il lui écrivait une lettre.

Il y mettait tous ses sentiments, ses désirs, ses souhaits etc. Il lui écrivait aussi ce qu’il souhaitait faire dans sa journée.

Cette séance d’écriture quotidienne a aidé Nathan à mieux se focaliser sur ses examens. Quand il m’a annoncé qu’il avait eu son bac, il m’a chaleureusement remercié. Je lui ai dit que j’étais fier de ce qu’il avait accompli et qu’il pouvait remercier son frère de l’avoir épaulé.

 

L’idée ici est de vous décharger émotionnellement, le plus possible, avant de passer aux exercices et révisions qui vous demanderont de la concentration.

Faites-vous du bien

Tout au long du processus de deuil, cela doit résonner comme un leitmotiv. Ne perdez jamais de vue que vous faire du bien diminue votre stress et vos pensées négatives.

S’occuper de soi, vous aidera aussi à reprendre plus facilement goût à la vie.

Le processus de deuil est extrêmement solitaire et vous aurez besoin de ces moments de solitude. Vous avez besoin de vous retrouver seul avec vous-même.

Ne négligez pas vos amis, dites oui quand il vous propose de sortir.

Faites du sport, le travail de deuil est aussi épuisant pour le corps. La pratique du sport recharge vos batteries et cela libère des endorphines. En effet, l’endorphine est une molécule naturelle favorisant le bien-être. Je suis sûr que vous le saviez aussi !

Toutes les activités extrascolaires qui vous font du bien reposent votre tête et votre corps. Vous pouvez vous mettre au dessin, au théâtre. Tout ce qui vous plaît, il n’y a aucune limite. Pratiquez la lecture, détendez-vous avec des jeux-vidéos. Calez-vous dans le canapé devant votre série Netflix préférée.

 

L’idée est de choisir et non de subir. Si vous ne savez pas quoi faire, machinalement vous attrapez la télécommande et allumez la TV. Et bien ce n’est pas la même chose que de vous dire : ok là j’ai besoin de me détendre, j’ai envie de regarder un épisode de Sex Education.

Pour résumer

  • Entourez-vous de votre famille ou de vos amis
  • Si vous ne vous en sortez pas consultez un médecin ou un accompagnant au deuil
  • Exprimez vos émotions par le sport ou des activités
  • Faites vous du bien, prenez soin de vous

En conclusion, perdre quelqu’un de très proche que ce soit son père, sa mère, sa sœur, son frère est un tsunami dans la vie. Ajoutez à cela votre jeune âge et le fait de devoir en plus suivre les cours et réussir ses études, cela devient plus qu’une épreuve.

Il est important d’être indulgent envers soi-même.On ne peut tout affronter d’un seul coup. Prenez du temps pour vous et prenez soin de vous.

Le deuil est l’occasion de resserrer les liens avec sa famille. Appuyez-vous les uns sur les autres.

Rien ne garantit que vous réussirez à entamer le travail de deuil en même temps que vos études. Ce ne dépend que de vous et de vos ressources.

Le corps enseignant, s’il est rigide au premier abord, est d’un grand secours dans le parcours scolaire. Je sais que l’on n’ose pas forcément et que l’on se dit souvent de toute façon qu’est-ce-qu’il en a à faire ? Essayez, vous pourrez être surpris !

Faites-vous confiance et confiance en la et nature de l’homme à faire face aux situations les plus difficiles. Il y a toujours une lumière au bout du chemin.

Julien de Nordtombe

Julien-magnetiseur-Armentières-Lille

BONJOUR !

Fatigué, épuisé par le deuil, impossible de regarder l’avenir ?

Je peux vous aider.

J’ai conçu ce site dans un seul but : vous faire vivre un deuil apaisé.

Comment ?

En vous montrant par mes articles que le deuil est aussi une célébration de la vie et pas uniquement une vague de souffrance.

Julien Demeocq

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