Nous l’avons vu dans l’article général comment expliquer la mort aux enfants, nos bouts de chou à 2 ans n’ont pas conscience de la mort. Parler de la mort à un enfant de cet âge est à la fois très simple et délicat.

Leur néocortex n’est pas encore développé. Il est un être totalement émotionnel et pas encore rationnel. Les concepts abstraits sont difficiles à comprendre.

Votre enfant développe le langage, sa motricité et appréhende le monde uniquement en tant que “moi” au centre du monde.

Les conseils qui suivent sont d’excellents conseils généraux. A vous de les adapter à votre fils ou à votre fille. Vous pouvez demander aussi un accompagnement suivi sur la durée pour que l’accompagnant connaisse mieux l’enfant et son être afin de cibler et affiner les mises en pratique.

 

Les enfants de deux ans sont 100% émotionnels

icone check Vous pouvez retrouver les bons conseils pour réconforter un ami en deuil.

un petit garçon en deuil verse des larmes

Expliquer la mort à un enfant de 2 ans, les premières notions

La balade en forêt est de mon point de vue un extraordinaire moment pour expliquer le cycle de la vie. Vous remarquerez qu’il ne comprend pas tout, c’est normal. Le pas à pas et la répétition fixeront ces notions.

Ainsi vous lui expliquerez qu’une fleur pousse, éclos, fane, meurt puis le cycle recommence.

Procurez-vous des graines à planter avec lui dans le jardin. Rien de tel qu’une mise en pratique pour expliquer. A deux ans l’important est de faire, de montrer, impliquez-vous !!

Si comme moi vous habitez un appartement, vous n’avez pas de jardin et vous n’avez pas toujours l’occasion de vous baladez en forêt (surtout en hiver faut se l’avouer !)

Pas de panique. Il y a toujours des solutions.

 Ne laissez pas passer les occasions d’expliquer le cycle de la vie

Un jour, on m’a offert un pot “prêt à jardiner”contenant du persil. J’ai fait participer mon fils. On a planté les graines. Ensemble on a vu au fil des jours le persil pousser. Je n’ai pas du tout la main verte donc le pauvre persil à vite fané.

Donc j’ai mis l’agonie de ce pauvre persil à profit. Ce fût un bon support pour lui expliquer ce qu’il se passait et en plus on a passé un bon moment de partage.

 

icone check Envoyez des SMS de condoléances

Au secours son animal préféré est mort

Votre animal de compagnie est mort. Que faire ?

De prime abord, si vous sentez que le moment arrive pour votre animal et si vous en avez la possibilité, évitez que l’enfant ne voit son animal mourir. Mettez l’animal dans une pièce à part si vous souhaitez qu’il meure à domicile. Evitez toute confrontation directe. Il ne sera pas prêt à y faire face. Ne l’emmenez pas non plus à l’euthanasie par exemple. C’est un moment trop « violent » pour le petit.

Cela créera des sentiments de confusion sans qu’il puisse les comprendre. Inutile de le traumatiser.

Dans un second temps, une fois que l’inévitable est arrivé, dites -lui ce qui est arrivé. Simplement et sans détours.

Alors que dire dans ces occasions ?

Utilisez des mots très simples, dites la vérité sans rentrer dans les détails.

  • “Choupi était très malade, il est mort”
  • “Réglisse a eu un accident, il est  mort”

Il n’est pas nécessaire d’aller plus loin dans les explications.

Ne lui cachez pas la mort. Non seulement ce n’est pas respectueux vis-à-vis de l’enfant et en plus il va bien remarquer qu’il n’est plus là. Que lui diriez-vous alors ?

Vous vous mettrez alors tout seul dans une situation délicate.

De plus, les mensonges pourront être vécus comme des trahisons quelques années plus tard.

 

Simplicité, vérité, respect

 

Prenez compte que pour un bambin de cet âge, la mort d’un animal ou d’un être humain est perçue de la même manière.

Annoncer la terrible nouvelle

Vous avez perdu l’un de vos parents et il vous faut annoncer la triste nouvelle à votre enfant :

Je pense que vous commencez à connaître et même, à maîtriser les notions essentielles (j’ai confiance en vous). Surtout si vous avez lu l’article général sur expliquer la mort aux enfants.

Annoncez ce qu’il se passe le plus simplement du monde. Le mot “mort” peut être employé sans peur. Sa compréhension de ce qui se passe sera toutefois limitée.

Toutefois, ne rentrez pas dans les détails, en cas de suicide d’un parent par exemple, on ne lui expliquera pas le pourquoi. Il vaut mieux dire : »il ne voulait plus vivre ».

Les questions et interrogations viendront des années plus tard.

Si votre enfant avait l’habitude de voir la personne décédée il appréhendera la mort uniquement par l’absence. Le fait de ne plus la voir.

N’attendez aucune réaction spécifique de sa part.

Ne vous attendez pas à ce qu’il s’effondre en sanglots. Il peut très bien vous écouter et retourner à ses jeux l’instant d’après l’air de rien. Il peut aussi ne vous prêter aucune attention comme si ce qu’il faisait avait plus d’importance.

A cet âge c’est tout à fait normal.

La mort va se matérialiser par l’absence sans qu’il comprenne réellement tout ce que le décès implique. Il va donc facilement vous demander alors que vous venez de lui expliquer :”quand est-ce qu’on voit Mamie ?”

 

Soyez vrai et authentique

Il va vous falloir de la patience. Tout son système est mobilisé sur la motricité et l’apprentissage du langage, le reste est pour le moment secondaire.

Au moins vous aurez fait l’annonce dans la vérité et le respect.

Répondez à toutes les questions qu’il vous posera en adaptant vos réponses à ses émotions du moment (important) et à sa sensibilité. Plus le lien était fort avec la personne disparue plus l’accompagnement sera fort.

L’apprentissage de la notion de la mort va se faire petit à petit.

N’hésitez pas à aborder de nouveau le sujet de temps en temps pour expliquer et réexpliquer. Vous pouvez employer des mots différents à chaque fois.

icone check Pour aller plus loin, allez lire l’article comment surmonter un deuil ?

une petite fille triste pleure

Faut-il emmener les petits de 2 ans aux funérailles ?

Les funérailles sont un rituel important (que ce soit religieux ou civil), de même que les veillées funèbres.

Pour moi les faire participer est indispensable. Pourquoi vouloir le mettre à l’écart de tous ces moments ? Pour le protéger ?

N’oubliez pas que la mort est une notion abstraite, concrétisez là. Le faire participer sera moins anxiogène pour lui que de le laisser à l’écart.

Dans beaucoup de cultures à travers le monde les funérailles ne sont pas un moment douloureux. Elles sont plutôt vécues comme un temps de partage où on rend hommage au défunt.

On ressoude les liens familiaux. Ils sont douloureux certes puisqu’on est encore dans la souffrance de la perte. Dans le sens où l’on souffre de ne plus voir la personne physiquement.

De fait, la participation à ces rituels inclus l’enfant dans tout ce processus de joie, de tristesse, de partage.

3 choses à ne pas faire :

  • Lui cacher la vérité (je l’ai déjà dit ça non ?)
  • Employer des mots trop compliqués pour son âge ou se perdre dans les explications. Ou encore utiliser des expressions toutes faites comme il est au ciel, il s’est endormi pour toujours.
  • Confronter l’enfant à la mort de trop près ou au contraire le tenir éloigné des rituels.

Vous pouvez vous faire appuyer par un spécialiste du deuil

Les livres dès l’âge de deux ans :

(Liens affiliés)

 

Alors, c’est assez compliqué de trouver des livres pour les enfants de cet âge. Simplement parce qu’aborder le sujet frontalement est délicat et ne porteras pas ses fruits.

A cet âge les livres doivent être cours, bien illustrés et avec beaucoup de couleurs.

J’ai néanmoins trouvé deux livres.

Au revoir Blaireau, Susan Varley

Editions L’heure des histoires.

C’est l’histoire de Blaireau, ce dernier est vieux et meurt. Ses amis se souviennent des moments de partage. La mort est imagée et le livre met l’accent sur le souvenir et tout ce que Blaireau a pu apporter à ses amis.

Un très bon premier livre pour aborder le sujet dès le plus jeune âge.

Je le conseille plutôt vers 3 ans pour une bonne compréhension néanmoins vous pouvez commencer à lui lire, les textes sont assez courts. Il se lit entre 5 et 10 min.

Je vous conseille d’expliquer de manière plus concrète le passage de la mort.

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Tu vivras dans nos coeurs pour toujours, Britta Teckentrup

Éditions Larousse

 C’est l’histoire d’un renard fatigué qui meurt et un arbre pousse à l’endroit où il repose. L’arbre grandit avec les souvenirs que tous ses amis entretiennent.

 Le texte est long cependant je le trouve bien illustré. A lire en plusieurs fois.

Il se lit en environ 5 à 10 min.

 Un bon premier abord du sujet.

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En conclusion, l’enfant préscolaire est un être 100% émotionnel. Vous savez comment il fonctionne, vous connaissez aussi sa sensibilité, aussi vous adapterez votre discours à ce qu’il est et à ce qu’il ressens.

Ne vous faites pas de mauvais sang à partir du moment où vous êtes honnête avec lui vous pourrez amener les choses telles qu’elles sont, sans artifices. Soyez clairs. N’ayez pas peur de ses réactions en revanche n’attendez rien de votre enfant en retour. Laissez le réagir comme il en a envie.  

Parler de la mort à des bambins de deux ans réclame beaucoup de patience et de pédagogie. Avec les conseils ci-dessus vous voilà armé pour affronter les situations. Si vous avez besoin de conseils plus personnalisés n’hésitez pas à me contacter sur contact@nordtombe.fr

Julien de Nordtombe

Julien-magnetiseur-Armentières-Lille

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J’ai conçu ce site dans un seul but : vous faire vivre un deuil apaisé.

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Julien Demeocq

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